Avant/Après : Une mère célibataire crée la maison de ses rêves
Malgré son manque d’expérience en rénovation, Brit Folke a transformé une maison sans intérêt en foyer fonctionnel et chaleureux
C’est une chose de voir enfin la maison de ses rêves prendre forme. C’en est une autre de la construire soi-même. Et pourtant, malgré un manque d’expérience en rénovation, un travail qui l’oblige à voyager partout dans le monde et trois fils à élever, c’est plus ou moins ce que Brit Folke a réussi à accomplir. Cette Danoise, mère célibataire de trois enfants, a transformé une triste construction de parpaings dans la banlieue de Copenhague en superbe demeure : un espace ouvert, luxueux et fonctionnel, décoré de quelques objets en provenance de l’Asie du Sud-Est. « J’aime qualifier mon style d’“eurasien”, comme on appelle les expatriés européens en Asie », explique Brit. « Le design rassemble tout ce que m’ont inspiré mes nombreux voyages. »
Mais pourquoi une mère seule avec trois fils et hôtesse de l’air à temps plein s’attaque-t-elle à un projet de construction interminable ? « Après mon divorce », explique-t-elle, « j’ai senti qu’il était temps de concevoir ma propre maison. J’ai dû évidemment faire des compromis de conception en raison de considérations financières, mais j’ai créé une maison qui me ressemble vraiment. » Ce n’est peut-être pas par hasard qu’elle a depuis un nouvel homme dans sa vie, entrepreneur en bâtiment. Ensemble, ils envisagent de construire une nouvelle maison.
Mais pourquoi une mère seule avec trois fils et hôtesse de l’air à temps plein s’attaque-t-elle à un projet de construction interminable ? « Après mon divorce », explique-t-elle, « j’ai senti qu’il était temps de concevoir ma propre maison. J’ai dû évidemment faire des compromis de conception en raison de considérations financières, mais j’ai créé une maison qui me ressemble vraiment. » Ce n’est peut-être pas par hasard qu’elle a depuis un nouvel homme dans sa vie, entrepreneur en bâtiment. Ensemble, ils envisagent de construire une nouvelle maison.
L’une des décisions les plus importantes de Brit a été de se débarrasser de la sensation d’étroitesse générée par l’accumulation de petites pièces. Elle a abattu les murs pour créer une vaste pièce à vivre avec un salon ouvert sur la cuisine.
Brit s’est inspirée des lofts new-yorkais pour intégrer un sol de béton, pas particulièrement en vogue au Danemark à l’époque. Elle voulait un look industriel afin de contraster avec les couleurs chaudes, les matériaux organiques et les meubles et accessoires asiatiques qu’elle ajouterait à la maison après avoir terminé la construction.
Brit s’est inspirée des lofts new-yorkais pour intégrer un sol de béton, pas particulièrement en vogue au Danemark à l’époque. Elle voulait un look industriel afin de contraster avec les couleurs chaudes, les matériaux organiques et les meubles et accessoires asiatiques qu’elle ajouterait à la maison après avoir terminé la construction.
La chambre principale a été aménagée derrière une semi-cloion à laquelle est accroché un panneau de bois sculpté asiatique.
Cette chambre semi-ouverte est un élément clé de la vision de la conceptrice. Pour y arriver, elle a dû travailler d’arrache-pied pendant des mois à abattre des murs, enlever des portes – onze au total –, et transporter plusieurs tonnes de gravats à l’aide d’une petite remorque.
Cette chambre semi-ouverte est un élément clé de la vision de la conceptrice. Pour y arriver, elle a dû travailler d’arrache-pied pendant des mois à abattre des murs, enlever des portes – onze au total –, et transporter plusieurs tonnes de gravats à l’aide d’une petite remorque.
Pleine de douceur, cette pièce ressemble un peu à une chambre d’hôtel japonaise : il ne manque qu’une vue sur une sculpture et une petite cascade dans un jardin zen extérieur. La pièce est décorée avec des objets rapportés lors des nombreux voyages de Brit.
L’habile combinaison d’un éclairage artificiel, composé de suspensions et de spots encastrés et de sources de lumière naturelle sublime la pièce à vivre et harmonise le mélange entre les pièces chaleureuses et exotiques du décor et l’esthétique épurée de l’architecture.
Le projet de construction a également ouvert une nouvelle voie créative dans la vie professionnelle de Brit puisque c’est elle qui a conçu les fauteuils de la salle à manger. Ils ont été fabriqués avec un grand soin du détail à Bali, où Brit a également trouvé le plateau de la grande table à manger.
Le projet de construction a également ouvert une nouvelle voie créative dans la vie professionnelle de Brit puisque c’est elle qui a conçu les fauteuils de la salle à manger. Ils ont été fabriqués avec un grand soin du détail à Bali, où Brit a également trouvé le plateau de la grande table à manger.
Malgré les murs très sombres – une décision audacieuse puisque le style nordique mise habituellement sur des couleurs claires –, la maison demeure lumineuse grâce aux grandes fenêtres et au décloisonnement de l’espace.
Le décor du salon s’inspire de la tradition asiatique de s’asseoir sur le sol et de l’architecture orientale, où les passages entre les pièces sont subtils. « Je déteste les plinthes, les moulures et tout ce genre de choses. J’ai donc conçu une maison sans transitions marquées avec des espaces ouverts et des portes coulissantes. »
Le décor du salon s’inspire de la tradition asiatique de s’asseoir sur le sol et de l’architecture orientale, où les passages entre les pièces sont subtils. « Je déteste les plinthes, les moulures et tout ce genre de choses. J’ai donc conçu une maison sans transitions marquées avec des espaces ouverts et des portes coulissantes. »
Lorsque les éléments de base sont parfaits et que la plupart des accessoires sont des pièces uniques et exotiques, on peut se permettre d’ajouter quelques meubles modestes. Dans un tel cadre, ils auront l’air plus luxueux qu’ils ne le sont.
« Je ne pouvais pas m’offrir le canapé que je voulais, j’en ai donc choisi un de chez Ikea », ajoute Brit. « Un canapé, des textiles et d’autres accessoires sont des pièces qu’on peut toujours remplacer plus tard. » La plupart des tapis, des tissus et des meubles ont été rapportés d’Afrique du Sud et de Bali, d’où la propriétaire a même ramené une porte.
« Je ne pouvais pas m’offrir le canapé que je voulais, j’en ai donc choisi un de chez Ikea », ajoute Brit. « Un canapé, des textiles et d’autres accessoires sont des pièces qu’on peut toujours remplacer plus tard. » La plupart des tapis, des tissus et des meubles ont été rapportés d’Afrique du Sud et de Bali, d’où la propriétaire a même ramené une porte.
La fusion des styles est visible dans toute la maison. Cette table basse faite de poutres solides, maintenues ensemble par des bandes d’acier, associe par exemple le look scandinave rustique à la simplicité asiatique.
Créer la maison de ses rêves a pris plusieurs années à Brit et a exigé beaucoup d’ingéniosité, de la ténacité, tout son temps libre… et une grande partie de ses économies. À l’exception de quelques amis qui ont rendu de menus services, Brit s’est débrouillée seule.
« Je ne suis pas du genre à demander de l’aide », précise-t-elle. « Mon frère m’a aidée au début, mais sinon, j’ai tout fait moi-même en compagnie de mon admirable mère, âgée de 70 ans. Bien sûr, j’ai dû faire un certain nombre de compromis, mais pas avec les éléments architecturaux de base. Par exemple, je ne voulais pas d’une cuisine toute faite : comme la maison est planifiée dans les moindres détails, elles auraient détruit toute l’esthétique. Au lieu de cela, la cuisine est conçue comme un meuble. »
« Je ne suis pas du genre à demander de l’aide », précise-t-elle. « Mon frère m’a aidée au début, mais sinon, j’ai tout fait moi-même en compagnie de mon admirable mère, âgée de 70 ans. Bien sûr, j’ai dû faire un certain nombre de compromis, mais pas avec les éléments architecturaux de base. Par exemple, je ne voulais pas d’une cuisine toute faite : comme la maison est planifiée dans les moindres détails, elles auraient détruit toute l’esthétique. Au lieu de cela, la cuisine est conçue comme un meuble. »
La propriétaire a choisi de consacrer une grande partie de son budget à une cuisine en wengé massif. Construite par Søgaard Møbler, elle fait partie intégrante de l’architecture intérieure de la maison.
Brit a beaucoup travaillé pour obtenir cette sensation d’espace dans toute la maison auparavant étroite et datée. Ici, par exemple, trois chambres aux portes coulissantes ponctuent élégamment le vaste couloir lumineux. Ce dernier accueille aussi un petit espace bureau. Le style minimaliste et les abat-jour en bambou ajoutent une touche asiatique.
La propriétaire a imaginé des solutions pratiques pour utiliser intelligemment l’espace en toute élégance. Ces lits superposés minimalistes en sont un bel exemple.
Ici, aucun placard, puisque des rangements et armoires sur mesure ont été aménagés dans la buanderie où se trouvent également le lave-linge et le sèche-linge. Le métier d’hôtesse de l’air de Brit lui a appris à trouver des solutions pratiques pour les espaces restreints.
Ici, aucun placard, puisque des rangements et armoires sur mesure ont été aménagés dans la buanderie où se trouvent également le lave-linge et le sèche-linge. Le métier d’hôtesse de l’air de Brit lui a appris à trouver des solutions pratiques pour les espaces restreints.
Dans la salle de bains, Brit souhaitait un aménagement « fonctionnel aux lignes épurées avec une touche chaleureuse ». Les grands carreaux noirs s’étendent du sol au plafond sur le mur de la douche ouverte. Cet effet théâtral est équilibré par des murs blancs, des suspensions d’osier et des plateaux de bois.
Les deux salles de bains sont monochromes. Les poignées ont été trouvées à Bali et apportent à l’ensemble une ambiance asiatique.
AVANT
Il n’y avait rien d’exceptionnel ou d’exotique dans cette maison aux angles droits. Avec son toit plat, ses parpaings et ses grandes portes coulissantes sur le jardin, ce n’était qu’une construction banale des années 60.
Il n’y avait rien d’exceptionnel ou d’exotique dans cette maison aux angles droits. Avec son toit plat, ses parpaings et ses grandes portes coulissantes sur le jardin, ce n’était qu’une construction banale des années 60.
APRÈS
En recouvrant le bois de couleurs chaudes et de noir, et en cachant avec du crépi la laideur des parpaings, la maison a maintenant l’apparence d’une maison asiatique moderne. La terrasse rustique et ses plantes offrent une atmosphère exotique.
En recouvrant le bois de couleurs chaudes et de noir, et en cachant avec du crépi la laideur des parpaings, la maison a maintenant l’apparence d’une maison asiatique moderne. La terrasse rustique et ses plantes offrent une atmosphère exotique.
AVANT
Le bâtiment possédait un élément distinctif : une poutre en bois bordait le surplomb du toit sur toute sa longueur. Ce détail est maintenant partiellement masqué par l’éclairage encastré. Ce dernier dispense une chaude lueur, qu’on peut voir sur la photo précédente et la suivante. L’aspect carré de la maison a été adouci par une terrasse en « carreaux » de noyer.
Et bien sûr, Brit a installé chaque carreau elle-même.
Le bâtiment possédait un élément distinctif : une poutre en bois bordait le surplomb du toit sur toute sa longueur. Ce détail est maintenant partiellement masqué par l’éclairage encastré. Ce dernier dispense une chaude lueur, qu’on peut voir sur la photo précédente et la suivante. L’aspect carré de la maison a été adouci par une terrasse en « carreaux » de noyer.
Et bien sûr, Brit a installé chaque carreau elle-même.
APRÈS
La première réalisation de Brit a été la construction d’une annexe de 12 m², où la famille a vécu pendant huit mois durant les travaux. Ils ont également habité une caravane pendant deux mois.
« C’était vraiment difficile, surtout parce que je travaillais à plein temps. Parfois, je devais prendre un bain en plein air avant d’aller à mon travail et m’envoler pour New York ou ailleurs. Mais je n’ai rien lâché et je suis très fière du résultat. »
ET VOUS ?
Que pensez-vous de cette rénovation danoise ?
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La première réalisation de Brit a été la construction d’une annexe de 12 m², où la famille a vécu pendant huit mois durant les travaux. Ils ont également habité une caravane pendant deux mois.
« C’était vraiment difficile, surtout parce que je travaillais à plein temps. Parfois, je devais prendre un bain en plein air avant d’aller à mon travail et m’envoler pour New York ou ailleurs. Mais je n’ai rien lâché et je suis très fière du résultat. »
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Qui habite ici : Brit Folke et ses trois fils. A l’époque des travaux, elle travaillait comme hôtesse de l’air mais elle a arrêté depuis pour consacrer plus de temps à sa passion pour le design d’intérieur. Brit a conçu des fauteuils produits en Asie et désire travailler sur plus de projets créatifs à l’avenir.
Emplacement : Vallensbæk, près de Copenhague, Danemark.
Superficie : 165 m² de plain-pied, avec une annexe de 12 m² et une cuisine en plein air de 36 m².
Photos : Jesper Ray
Tard, un soir de 2010, Brit Folke s’est assise et a commencé à dessiner la demeure de ses rêves. Les idées ont afflué et rapidement, elle a eu une image très claire de sa maison idéale. « Un architecte a essayé de transformer ma vision en dessins professionnels. Mais il ne comprenait pas du tout mes demandes et, finalement, les dessins ont fini à la poubelle », raconte Brit. Elle a donc décidé d’accomplir les travaux elle-même et a obtenu l’aide, plus tard, d’un ami ingénieur pour corriger ses propres dessins.